Saravah, les nouvelles...

:: Saravah ¬ lettre d’information :: hiver 2005/06
Chers amis, abonnés, musichiens de tous poils, discophiles et spectaclivores, pour cette dernière lettre de l’année, Pierre Barouh reprend sa plume d’éditorialiste. C’est désormais lui qui introduira notre courrier périodique, comme à l’époque de l’édition papier de « saravah no kimochi » ! Le silence des cages d’ascenseur par Pierre Barouh 1982... Dans la mouvance de mon premier séjour au Japon, imprégné du vécu, j’avais conçu le projet de provoquer en France une campagne de « courtoisie ». Le propos? Réaliser deux documents, l’un positif, l’autre négatif... Négatif: Vous êtes à Paris dans un bistro qui vous est étranger « Bonjour, un café s’il vous plaît! », pas de réponse... Légère attente, vous réitérez... « Ben oui! J’ai entendu! ». Plus tard, en voiture, devant vous, une camionnette stoppe au milieu de la rue. Vous attendez un peu et: — « Excusez moi, vous... ». — « Fais pas chier, moi je bosse !!! ». Lorsque vous avez encaissé quelques charge négatives, inconsciemment, vous faites un transfert... Positif: Vous dites « Bonjour », l’on répond « Bonjour ». La camionnette?... Un signe de la main, un sourire: « Deux minutes... ». Tout va bien, vous êtes prêt à aider, à porter un paquet. Lors de la projection, réunir des sociologues et, surtout, des économistes qui puissent tenter — j’insiste —, tenter de faire l’inventaire de ce que coûte quotidiennement à la nation le manque de courtoisie élémentaire... Inchiffrable! J’avais à l’époque fais parvenir ce projet au ministère de la Culture... aucune réponse. Plus de vingt ans se sont écoulés, certains amis du CNRS ont depuis exprimé quelques velléités??? A voir!... Quelque soit le mode d’_expression, l’on est toujours à la recherche d’une ellipse. Dans le cadre des rapports quotidiens, on ne peut trouver mieux qu’un sourire. Déambulant, il m’arrive souvent, lorsque je croise un couple où un groupe dont l’un d’eux s’extrait pour faire une photo, de me proposer pour un cliché d’ensemble. Plus le temps passe et plus je suis — en France — confronté à une réaction de méfiance se prolongeant par un refus silencieux. Depuis longtemps je suis tenté d’écrire une chanson sur « Les silences de cages d’ascenseur ». Pénétrant dans un compartiment de train, vous dites « Bonjour! », les quelques passagers, conscients des quelques heures de partage, esquissent un signe de tête ou, au mieux, marmonnent un timide « bonjour », mais dans un ascenseur chacun se tourne vers la cloison, ne voulant pas s’investir pour quelques secondes... Pour rester connecté, au-delà de cette lettre, à la chaleur de Pierre Barouh, vous pourrez: Lire d'intéressantes chroniques et réactions, provoquées par son dernier passage au Québec, sur le site du journal Voir. Et suivre l’émission de Thierry Ardisson « 93, faubourg St Honoré », consacrée à Claude Lelouch et donc ses invités (parmi lesquels Pierre et Maïa), sur Paris Premère le 13/12 à 22h30 (rediffusion toute la semaine). Le Coq en Tête de gondole On s’y attendait, « Tête de gondole » ne laisse pas les critiques indifférents. Dominique Marie, responsable des relations médias sur cet album, nous rapporte que J.D.Beauvallet des « Inrockuptibles » apprécie le titre « La Jupe », au point de l’élire parmi les morceaux les plus incroyables de 2005! Voici les liens des meilleurs chroniques sur internet: chronicart zicazic.com à découvrir absolument magicbox musiqualité.net Soyez rassurés gentes dames et biax sires, il n’est pas trop tard pour rencontrer l’œuvre originale et son auteur, soit dans tous les magasins alimentés par Socadisc, soit « vivant »… le 11/12, au Café Montmartre (Paris) le 16/12, au Lieu Unique (Nantes). Soirée partagée avec Versus #2 (voir « actualité ») le 16/02 au Live bar (Nantes) Enfin, Le Coq se glissera dans les prémices du sommeil des radiophiles nocturnes à l'écoute de France Inter (émission « Sous les étoiles exactement ») le 13 décembre, de 1h à 2h… site officiel de Le coq Françoise Kucheida: Notre Dame Sépia Un mois plus tard, dans la nuit du 16 au 17 janvier Françoise Kucheida reprendra le récit des « actualités » saravah au micro de Serge Levaillant toujours, mais cette fois-ci pour annoncer son spectacle du 31 janvier, à l’Européen. Entourée par Félix Belleau (accordéon), Fred Loizeau (guitare) et Damien Nison (piano), elle déroulera le répertoire de sa « mémoire sépia  ». Les amateurs de chansons et de swing ne doivent en aucun cas manquer ce rendez-vous, qui fête la sortie du nouvel album de notre chère walkyrie (distribué par Socadisc, depuis novembre 2005.) Les professionnels (tourneurs, directeurs de théâtres, journalistes,…) qui souhaitent réserver leurs invitations, sont priés de se manifester à cette adresse: info saravah [ Françoise Kucheida à l'Européen : 31 janvier 2006 ] contact presse: info saravah Prochainement en écoute, sur le catalogue Saravah. 10 ans d’allumés Les Allumés du jazz, l’association culturelle réunissant 38 labels indépendants français, motivés par le jazz et ses dérivés, fête ses 10 ans! L’anniversaire sera marqué par l’édition d’une compilation d’inédits, intitulée « Actualités » (double CD), dont le livret sera publié dans le n°14 de leur journal gratuit. C'est Etienne Brunet avec son interprétation du Kabaret de la dernière chance qui a été désigné pour représenter Saravah. site des allumés Les 4 ans du Philtre En novembre 2001, je m’élançais sur les ondes d’Alternantes FM avec le concept d’un programme réservé aux musiques autoproduites, conçue sous la forme d’un mix. «  Philtre à sons » était né, pour s’ouvrir au débordement positif des créations musicales contemporaines. Les premières émissions se bornaient à traiter les maquettes reçues chez Saravah, puis très vite Carole (alias Roupie) vint combler le programme avec des pioches régulières dans la friche des autoproduits. Notre mariage civil suivit de quelques mois notre union philtrasonique. Quatre ans et quelques quatre-cent nouveaux artistes (révélés) plus tard, le son est devenu une obsession, généreusement servie deux fois par mois; l’autoproduction, quand à elle, s’est généralisée et ennoblie. L’artiste en marge de la filière discographique classique est devenu l’espèce la plus répandue sur le territoire et la plus distinguée. Le disque, rendu écologique par sa diffusion illimité, permet une intense communication d’idées et de sons, rassemblant le plus grand nombre, sans autre forme d’engagement que l’exercice naturelle de l’audition. Le 15/12, diffusion de « Débordement » (4 ans de Philtre à sons) à 19h, sur Jet FM (91.2) Saravah.fr + 2 ans et demi Les célébrations évoquées dans cette lettre de l’avent sont dégressifs. Il faut dire que le temps en informatique compte double, tellement les mises à jour des logiciels et les changements d’internet se précipitent. Pendant l’année des 40 ans de Saravah, le site s’offre un ravalement de façade et un dépoussiérage, ainsi que la réalisation d’une « nouvelle » — et tant attendue... (note du s.r. ;¬) — rubrique qui sera consacrée à l’histoire de Saravah (à venir courant 2006). Jour J - 9 Martin repart en Afrique, en voiture, le 17/12 pour un voyage de 9 semaines. Nous attendons ses missives, au gré des cybercafés qu’il rencontrera sur la route, tout au long de son séjour. Nous vous signalons que sa nouvelle contribution à notre fond iconographique est en ligne, telle qu’il nous la présente: Pour ce troisième volet de mes carnets de voyage en images: « Lumières marocaines », que vous trouverez dans le «Fourre-tout» du site, nous prenons la route du Sud. C’est tout droit et vous ne pouvez pas vous tromper. Sautez la mer à Algeciras. Laissez vous glisser un peu car l’Europe déborde. C’est le bleu qui vous accueille et c’est lui qui vous accompagne. Mais l’or du jaune et la terre du rouge vont se marier pour vous offrir les plus belles lumières entre les bleus du ciel et ceux de l’eau, ils vous feront des indigos ou des orangers comme il faut. Au diable les Diables, adieu les Dieux; c’est la Terre qui porte la Fleur, la Bête et l’Humain. Au Nord sont les oliviers, au Sud, les cocotiers, à l’intérieur c’est Bleu. Je vous embrasse. Martin Après avoir soumis ce bulletin à une dernière relecture — tout en lissant les poils d’une moustache imaginaire... —, je vous laisse à vos diverses réussites!
L’équipe Saravah Éditions Saravah 9, rue des remorqueurs F - 44000 - NANTES info@saravah.fr Tél : +33 (0)2 40 47 45 36 Fax : +33 (0)2 40 47 61 73 contact: — « Il y a des années ou l’on a envie de ne rien faire »

Comments

[geneviève]

évidemment Saravah,comme d'autres labels indépendants qui privilégient la qualité est, par essence, étranger à ce monde là:
Les radios commerciales et leur petit système d'auto congratulation; les nazes admirent les ploucs et inversément. Je viens d'en faire à nouveau l'expérience sur le site Tuner.be ;
la modération des commentaires appliquée correspond à une censure de ce qui est positif envers les radios de service public même exprimé très courtoisement : le comble du ridicule .

ma réponse à la censure de ces braves gens:


en termes polis : "aidez moi à censurer encore plus les commentaires.., pour ne pas déplaire aux sponsors"
laissez moi rire :
si on dit du bien des radios de service public
on dérangera toujours sur tuner.be...
pour moi , entre bel rtl, la radio au marsouin et les autres,
je choisirai toujours les boules Quiès...